HENRI SAULDUBOIS Peintre montbéliardais 1898-1981 |
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Années 1920 avec Kysi |
APRES GUERRE
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Années
1970 sur les rives du Doubs |
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Enfance et jeunesse |
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Guerre 39-45 | Après guerre | 1952-1974 | Retraite | ||
L'après-guerre Les enseignes, la publicité sur les vitrines et devantures des magasins, sur des véhicules et fourgonnettes reviennent en force. A noter, le travail fait sur une fourgonnette publicitaire pour les meubles Louys : les copeaux qui sortent du rabot d'un menuisier forment en se déroulant l'inscription - Louys – Meubles.
Il y en a tant d'autres : l'immense Gambrinus, le roi des buveurs de Bière, pour une fête de la bière. (Henri à gauche sur la photo et sa fille andrée au centre) Bien sûr, une diaichotte et son pot à
lait
pour la laiterie Faivre, un splendide brûleur pour les établissements
Goutherot,
chauffagiste. Tout cela merveilleusement réalisé : souvent
ombrées au
pistolet, ces productions prenaient un relief saisissant. Lettres
dorées à la
feuille, lettres de bois, découpées et laquées, sont au programme.
C’est un
travail intéressant donc, où Henri Sauldubois exerce sa créativité.
C'est même
une forme d'art, car chaque enseigne est personnalisée et unique, tant
par le
choix de la forme des lettres, de la couleur, de la taille et du style.
La
clientèle nombreuse doit parfois s'exercer à la patience. Souvent, il
faut
soumettre la ou les maquettes aux clients, d'où un travail de recherche
et
d'innovation important. Il faut réaliser au mieux, à travers la demande
du
client, la publicité demandée, la plus parlante, la plus expressive. Il
est
vrai que l'enseignement technique reçu à "l'Ecole Pratique" trouve
ici souvent son application : les fixations, les accrochages divers de
ces
enseignes demandent un savoir-faire certain et un esprit de conception
sûr.
Les
dimanches, jours de repos et de délassement, le plus souvent passés en
famille,
sont, bien sûr, consacrés aux dessins et pinceaux. Là s'exerce un autre
talent.
La nature, les saisons l'inspirent. C’est toujours sur le terrain,
qu’il peint
les aquarelles ou saisit ses pastels. Voici quelques réflexions bien à
lui:
- Un peintre n'est pas
un plâtrier.
- La
nature est notre Maître incontesté. Nous devons essayer de la traduire
ou de
l'interpréter dans ce qu'elle nous offre de plus beau. Un
grand maître de la musique, Beethoven, affirmait lui aussi quand on le
complimentait pour L'huile,
les pastels, la sanguine, l'encre de Chine, le fusain, la mèche
acrylique même,
ainsi que le délicat travail de l'aquarelle, tous ces médiums, Henri
Sauldubois
les utilise pour célébrer dame Nature et les sites, monuments, bâtisses
connus
de la région.
Il
aime se rendre au Salon des Annonciades de Pontarlier. L'origine en
remonte à 1928, pour commémorer le cinquantième anniversaire de la mort
de
Georges Courbet, peintre français né à Ornans. La presse comtoise,
pontissalienne, suisse, les plus grands journaux parisiens soutiennent
ce
salon. Ils font écho de sa bonne santé picturale, de son aptitude à
aborder les
sujets les plus divers. Cette exposition se déroule soit en juillet,
soit en
août. C'est souvent en famille qu'Henri Sauldubois s'y rend. Pour nous,
c'est
une journée particulière. On choisit un beau dimanche. Le pique-nique,
dégusté
le long des gorges du Doubs, du côté de Rémonot, est au programme.
L'après-midi
nous voit en visite aux Annonciades. Cette ancienne chapelle de
Pontarlier,
encore imprégnée par l'atmosphère feutrée et recueillie des lieux
saints,
contribue à l'ambiance calme et respectueuse où l'on a coutume de
baigner pour
de telles expositions. C'est ainsi que, jeunes, guidés par notre père,
nous
admirons les oeuvres de Pierre Bichet, André Charigny, Robert Fernier,
Pierre
Jouffroy, pour ne nommer que ceux-là. Notre père contribue ainsi à
former notre
goût, à nous faire découvrir les différentes formes d'expressions de la
peinture et par-là même à nous prodiguer une certaine initiation. C'est
toujours un réel plaisir que de l'accompagner en ces circonstances.
Nous
découvrons ainsi une face cachée des connaissances et de la
personnalité de notre père. Il disait : "Le noir n'est pas une couleur,
le
blanc, laissons-le au papier". En puriste, Henri n’utilise jamais de
gouache blanche dans ses aquarelles. Le noir lui est étranger lorsqu’il
manie
la couleur, il suivait en cela les impressionnistes qu’il admirait.
Le
défilé et la vallée du Doubs l'inspirent, ainsi que le Haut-Doubs avec
ses
sombres forêts, ses prairies éclairées de gentianes. Ces lieux nous
valent des
huiles, aquarelles et pastels lumineux et forts.
En Notre
père est un fidèle de la classe 18, cette camaraderie là est
ineffaçable et les
menus des banquets des années 38, 48, 58, portent toujours sa griffe
pleine de
malice. Lors
du réaménagement de l'hôtel
Bristol en
Titre de couv. : "H. Sauldubois, peintre témoin de son temps". - DL 01-23669 (D4). - 920 (Br.) : 150 F. Sauldubois, Henry (1898-1981) -- Biographie BN 02686124 01-48063 |
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