HENRI SAULDUBOIS Peintre montbéliardais 1898-1981 |
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Enfance et jeunesse |
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Enfance et jeunesse | |||||||||||||||||
Louis
Paul Henri Sauldubois fusain d'Henri | Né le
24 septembre 1898 à Montbéliard, il était le fils aîné de Louis, Paul,
Henri
Sauldubois (décédé en 1908) et de Marie, Augustine, Philomène Perrot
(décédée
en 1959). Ceux-ci tenaient un commerce d'épicerie, bureau de tabac,
presse au
n°6 du faubourg de Besançon. Jurassien par son père, né à Deux sœurs, Andrée et Marguerite, sont venues agrandir le cercle de famille. | Marie Augustine Philomène Perrot | |||||||||||||||
Le
commerce, racheté à Mme Catherine Faivre, fait vivre la famille. Il
jouxte le
café Gret, et là, défile une clientèle très variée dont, bien sûr, les
habitants du faubourg. Et lui, le gamin d'alors, enregistre dans sa
tête de
multiples images que ses fusains, encres de chine, sanguines et autres
pastels
nous ont par la suite, fidèlement restituées. On peut ainsi se faire
une petite
idée de la vie de cette époque, en cette bonne ville de Montbéliard.
En
1901, beaucoup de cas de coqueluche et de rougeole se déclarent. C'est
ainsi
que Mme Sauldubois, ma grand'mère, se retrouve avec les deux bébés
d'alors,
Henri et Andrée, dans la famille paternelle à Les cigares se vendent alors à la
pièce, et
pour quelques sous, on achète sa "prise", dose de tabac en poudre,
utilisée en aspiration nasale, pesée méticuleusement sur une balance
aux
plateaux de corne. A l'épicerie aussi, mon grand-père mesure, compte,
empaquette et papa nous racontait que son père terminait lui-même, dans
la cave
du 6 faubourg de Besançon, l'affinage des meules de Comté, les salant,
les
retournant. Il
décède à l'âge de 44 ans,
laissant à la maman Sauldubois le soin et le souci d'élever les trois
enfants,
mais aussi de continuer à faire marcher le commerce... Cela
n'est pas une mince affaire, car à cette époque, le magasin reste
ouvert même le dimanche ! et sans vacances !
Le
faubourg de Besançon voit grandir le gamin. Il court sur la place de l'enclos avec s Elle sera appelée ainsi à cause de Ninon de Lenclos,
femme de lettres française (1620-1705). Belle et intelligente, elle est très courtisée par la gent masculine de son époque. Elle est le symbole de l'aristocrate cultivée, tenant salon mondain et littéraire. | |||||||||||||||||
Magasin Sauldubois à droite inondations 13 novembre 1913 | La café Gret à l'entrée du faubourg de Besançon et la place de l'Enclos Louis Paul Henri pose avec ses 3 enfants bien alignés | La place de l'Enclos (Francisco Ferrer) avec son kiosque et la fontaine Ninon | |||||||||||||||
Comment ne pas mentionner aussi le champ de foire - en bordure de l'Allan - où les gitans, les gens du voyage et les cirques s'installent ? Il n'a que le Grand Pont à traverser pour s'y rendre. |
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Les campements, le montage des tentes, les soins aux animaux attirent
les gosses du faubourg, dont notre père bien sûr. Pour le plaisir de
voir un
peu bouger les éléphants à l'attache au bord de l'Allan, les gamins
leur
lancent divers projectiles : pierres, mottes de terre... Mais un jour,
fatigués et
agacés par toutes ces démonstrations peu amicales en somme, un de ces
braves
pachydermes fait, avec sa trompe, une provision d'eau dans la rivière
et en
asperge les enfants. "Au
moins
Un jour dans la grand'rue, il bouscule
pour passer plus vite,
quelques personnes et atterrit dans les chaussures et pantoufles,
accueilli par
les cris de colère et de protestation du commerçant, accompagnés des
exclamations indignées des clients. Il faut faire vite afin que les
journaux
soient le plus rapidement en place pour la vente ! Mais ce jour là…
La
foire est aussi un événement. Un personnage pittoresque ne la manque
jamais.
C'est la "Marie de Saulnot" dans sa robe de diaichotte. Venant à
Montbéliard pour la circonstance, elle fait halte à l'épicerie, chez la
maman
Sauldubois où elle prend les provisions du mois, les chargeant dans la
voiture
à cheval tirée par Pas
question à cette époque qu'un bolide, marchant à 100 à l'heure, fasse
faire un
écart au cheval !
Sur la place
Saint-Georges se tient la foire aux cochons. Mais, c'est au champ de
foire, le
long de l'Allan que se dressent les différents autres étals. Le marché
aux
légumes, lui, a élu domicile rue des Granges (aujourd'hui, rue Georges
Clemenceau). C'est là que les paysannes proposent les produits de leurs
jardins, clapiers et poulaillers, tout cela délicatement transporté
dans leurs
voitures-paniers. Là aussi, les nouvelles s'échangent...
L'école
primaire installée aux Halles, sous l'autorité de Messieurs Engel,
Camus,
Colin, Lagarce, reçoit Henri Sauldubois pour sa scolarité. Il dessine
déjà et
les marges de ses cahiers s'enrichissent de divers croquis. Il encourt
les
réprimandes du maître, mais le désir de dessiner est plus fort que
tout…
Il a
treize ans lorsqu'il entre à l'Ecole Pratique. Le cycle d'étude est de
trois
ans. Il en sort avec le diplôme d'ajusteur, tout comme son bon camarade
et ami
Charles Bringard.
L'Ecole
Pratique est un établissement renommé. Fondée en 1890, elle est l'une
des plus
anciennes de France : les élèves en portent la casquette et les cahiers
sont à
l'en-tête de l'école. On y prodigue un enseignement de qualité qui
connaît et
garde un impact certain dans la région. D'ailleurs, nombre de cadres
occupant
des postes importants dans les différentes usines et industries du pays
sortent
de l'E.P., devenue depuis Lycée et Collège Technique et Industriel.
Déjà
le dessin le travaille et en novembre Nous
retrouvons le jeune Henri en 1915 à l'Ecole Nationale des Arts
Décoratifs, rue
de l'Ecole de Médecine, à Paris, où il est admis sous le numéro 63 954.
Il a obtenu une subvention de 300 Fr du conseil municipal de
Montbéliard le 25 août 1915 et également une somme identique du conseil général du Doubs. Titre de couv. : "H. Sauldubois, peintre témoin de son temps". - DL 01-23669 (D4). - 920 (Br.) : 150 F. Sauldubois, Henry (1898-1981) -- Biographie BN 02686124 01-48063 |
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